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s’il en est besoin, et selon la force de la bête ; mais il faut s’en abstenir dès que les boutons de la petite vérole commencent à s’augmenter. Entretenez alors l’irruption par l’usage du cristal et de la suie de cheminée.

Le cinquième jour où les pustules sortent, on peut faire des scarifications ou incisions à la peau de l’animal, et lui donner de la gelée faite avec de gros os de bœuf.

Faites plusieurs fois par jour, sur-tout avant l’éruption, et durant les frissons, des frictions avec des draps grossiers, ou avec des bouchons de paille humectés de quelque huile pénétrante.

Demi-heure après la saignée, faites avaler à l’animal le breuvage dont voici la recette.

Faites bouillir pendant un quart-d’heure, une poignée d’absynthe, de sauge, de cresson d’eau, coupée bien menu dans une pinte de vin et autant d’eau ; après avoir coulé à travers un linge, on ajoute à la liqueur une demi-once de safran coupé bien menu, on partage le tout en quatre parties égales qu’on donne à la bête malade de 4 heures en 4 heures après l’avoir fait chauffer, ayant soin de ne rien lui donner dans l’intervalle des prises. Si la maladie augmente, administrez-lui ce

Breuvage. — Prenez une chopine de bon vin, demi-once de fiente de pigeon fraîche ; et, à son défaut, de celle de poule, mais un peu plus ;

2 gros de soufre,
1 gros d’hellébore noir en poudre,
3 gros de salpêtre,
1 gros de sabine, pour les bœufs,