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mais demi-gros pour les jeunes taureaux et pour les vaches. Si les vaches sont pleines, il ne faut donner ni ni sabine.

Une poignée un peu forte de graines de genièvre bien écrasées ; laissez infuser le tout pendant une demi-heure sur la cendre chaude, sans le faire bouillir. Partagez ce breuvage en deux prises, que vous donnez à douze heures de distance l’une de l’autre. Réitérez ce remède selon le besoin. Pendant toute la maladie, ayez soin de leur faire boire souvent de l’eau dans laquelle vous aurez fait bouillir de la bourrache et de la buglosse.

Autre Remède. — Après avoir tiré au bœuf malade une certaine quantité de sang, mettez dans un vase de terre, contenant environ un demi-setier,

3 cuillerées de fleur de soufre,
1 cuillerée de sel commun,
1 cuillerée de graines de genièvre vertes ;


mêlez le tout ensemble, et donnez-en chaque jour une pincée à chaque bête, avant qu’elle sorte de l’étable. On peut encore lui faire avaler par-dessus deux verres d’urine d’enfant.

Autre Remède. — Faites une forte décoction avec de la racine de scorsonère et de caryophyllata ou racise, de chacune quatre poignées, dans vingt-quatre livres d’eau, que l’on réduit à seize, y ajoutant quatre onces de corne de cerf ; deux ou trois fois par jour, durant tout le temps de la maladie, donnez deux grandes écuellées de cette décoction le plus chaudement que l’animal la pourra souffrir.