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que les os du bassin soient évasés, la tête ramassée, les yeux vifs, les cornes courtes et fortes ; l’espace compris entre la dernière fausse côte et les os du bassin un peu long ; le poitrail et les épaules charnus, les jambes grosses et tendineuses, la corne bonne, le poil rouge et uni.

Le temps de la monte ou de la chaleur commence en avril, et dure jusqu’à la fin de juillet.

La vache mugit alors fréquemment, et avec plus de force que dans les autres temps ; elle saute sur les vaches, sur les bœufs, et même sur les taureaux ; la vulve est gonflée et saillante en-dehors. Le taureau, à cette époque, est indocile ; on doit le ménager si on veut obtenir une race forte et vigoureuse ; il doit être nourri à l’étable avec un mélange de paille et de foin. Il est encore essentiel, pour empêcher la dégénération de l’espèce, de croiser les races en les mêlant, et surtout en les renouvelant par des races étrangères : on verrait aussi bientôt le grand nombre et la belle espèce des bœufs se rétablir en Canada.

La vache, devenue pleine, demande des soins et des précautions. Il faut la défendre de l’intempérie de l’air, telle que la pluie, le froid, les grandes chaleurs ; la faire peu travailler dans les pays où on la met à la charrue ; l’empêcher de courir, de sauter les haies, les fossés, et ne lui donner aucun coup : les pâturages gras lui conviennent. Deux mois avant l’accouchement on augmente la nourriture ; il se fait ordinairement vers la fin du dixième mois. On doit la séparer