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par jour, et pendant plusieurs jours de suite, si le temps le permet, toutes les bêtes qui ont été exposées aux effets de la contagion.

9o. À brider le fumier retiré des bergeries où ont séjourné des moutons claveleux.

10o. À passer un séton au fanon des bêtes qui ont été exposées à la contagion : ce séton diminue presque toujours les effets de la contagion, s’il ne les annule pas entièrement,

11o. À les nourrir moins abondamment qu’à l’ordinaire, l’expérience ayant prouvé que les bêtes qui avaient le plus d’embonpoint, étaient toujours celles qui étaient le plus tôt et le plus gravement affectées.

12o. À ne les point entasser, comme on le fait communément, pour accélérer le développement de la maladie ; ce qui contribue à la rendre plus expansive et plus funeste.

C’est au moyen de ces précautions qu’on peut mettre son troupeau à l’abri du claveau, ou du moins d’en affaiblir les dangers.

Quant aux moyens curatifs, les plus simples sont : 1o. La séparation de l’humeur claveleuse ; 2o. son expulsion. On peut quelquefois employer la saignée, mais cela doit être avec beaucoup de précautions.

Dans les campagnes, on met en usage le remède suivant pour le claveau.

On frotte le corps de l’animal avec de la poix-résine seule, ou avec un onguent composé d’alun, de soufre et de vinaigre mêlés ensemble.

Ce mal, qui est pour les moutons ce que la