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très-petit nombre, et même incertains ; quant aux moyens préservatifs, ils consistent principalement dans certaines précautions qu’il est urgent de prendre pour mettre son troupeau à l’abri de la contagion.

1o. À écarter soigneusement de son troupeau, les hommes, les animaux et même les substances inanimées, qui ont séjourné dans le foyer de la contagion : tels sont les bergers, les maréchaux, les guérisseurs, les bouchers, les chiens, les cochons, les volailles, les peaux des moutons qui ont été attaqués de la maladie, les effets généralement quelconques qui leur ont servi.

2o. À ne jamais conduire son troupeau sur les pâturages, ou les routes fréquentées par des troupeaux claveleux.

3o. À ne jamais passer sous le vent d’un troupeau attaqué.

4o. À sacrifier sans miséricorde les premières bêtes affectées, si elles ne sont pas en très-grand nombre.

5o. À les tuer dans la fosse même, pour éviter que le sang ne soit flairé par des bêtes saines, ou léché par des chiens.

6o. À donner à cette fosse quatre pieds au moins de profondeur, afin que les cadavres ne puissent être déterrés.

7o. À séparer soigneusement les bêtes saines de celles qui ne le sont pas, lorsque ces dernières sont en trop grand nombre pour qu’on puisse se déterminer à en faire le sacrifice.

8o. À faire baigner à grande eau, plusieurs fois