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à l’endroit de l’insertion, et immédiatement après passer le doigt dessus.

Les uns, pour inoculer le claveau, emploient la lancette ordinaire ; d’autres, une aiguille légèrement cannelée et montée avec chasse. Le virus se place dans la cannelure : on introduit l’aiguille sous l’épiderme. Pour opérer en grand, il faut deux aiguilles, dont une se charge pendant que l’autre pose la matière : cet instrument est préférable à la lancette.

On doit contenir les animaux, sans cependant les gêner, pour que l’inoculation se fasse bien.

Si elle ne produit aucun effet, au bout de quelques jours on la répète.

Il ne faut pas faire sortir les animaux soumis à l’inoculation.

S’il survenait de la gangrène aux plaies des insertions, il serait pressant de faire des scarifications, et de panser d’abord avec des lotions fréquentes d’eau-de-vie camphrée et de vinaigre, et ensuite d’y appliquer des compresses trempées dans une dissolution de térébenthine par de l’eau-de-vie camphrée : pendant cinq à six jours, on donnerait aux animaux qui éprouveraient cet accident, le matin et le soir, un verre de décoction de racine de gentiane. Le régime des autres sera un peu de son gras, des grains concassés et des fourrages choisis.

Revenant sur les moyens curatifs du claveau, nous dirons qu’on peut suppléer à la saignée par la diminution de la nourriture et l’usage de l’eau blanche avec du son, et à défaut d’eau blanche d’une décoction de foin.