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Le séton passé au fanon dès le commencement de la maladie, prévient toujours les dépôts par lesquels le claveau se termine trop souvent.

Si l’éruption semble se faire difficilement, on peut donner avec succès l’infusion de fleurs de sureau, à raison d’une chopine au moins à chaque fois.

La température la plus propre à favoriser l’éruption, est celle qui se rapproche le plus de la chaleur naturelle du corps. On ne doit donc faire sortir les animaux que par un temps doux et serein. La pluie, et surtout la pluie froide, ferait rentrer l’humeur.

Si une humeur muqueuse, abondante et épaisse avait lieu dans les narines, telle que l’animal ne pût respirer, alors une injection d’eau miellée dans les narines obstruées, ferait couler la matière et rétablirait la liberté de la respiration.

Il arrive quelquefois que les pustules attaquent les pieds ; il faut dans ce cas mettre le pied affecté dans un bain d’eau tiède. Si elles sont sous la corne, on enlève la partie du sabot sous laquelle est le mal, qui alors guérit très-promptement.

Il n’est pas rare que les boutons réunis forment des ulcères fort étendus qui gangrènent facilement ; alors il faut emporter avec un bistouri, ou un rasoir, tout ce qui est noir et gangrené. On lotionne ensuite la plaie ou avec une décoction de quinquina, ou une décoction d’écorce de châtaigner ou de saule, ou de feuilles de noyer, du ronce ou d’aigremoine.

Lorsque les animaux sont guéris, on ne doit