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Dès qu’elles en sont atteintes, elles ne font que tourner et sauter sans aucun sujet, et dédaignent de manger ; elles bronchent à tout moment. Si pendant l’accès on leur touche le front ou les pieds, on y sent une chaleur excessive.

Remède. — Saignez-les à la tempe en petite quantité, ou bien à la veine qui est sous le nez, le plus haut possible ; d’abord la bête s’évanouit, ce qui est ordinairement un bon signe, et quelquefois aussi elle n’en relève point ; car la brebis guérit ou meurt.

Autre. — Au lieu de la saignée, qui est un remède extrême, on peut essayer celui-ci, beaucoup plus doux.

Prenez des bettes sauvages, exprimez-en le suc, mettez-en dans le nez de la brebis, tâchez de lui faire manger de cette herbe ; ou bien coulez-lui dans l’oreille du jus d’orvale ou de toute-bonne.

DU PISSEMENT DE SANG.

Chaque fois que cet accident survient à l’animal, donnez-lui une cuillerée d’huile vieille de millepertuis dans une chopine de bière chaude, jusqu’à ce que la maladie ait cessé ; ou bien du cumin pilé avec du sel ; ou bien de la tormentille, comme on a coutume de la donner au bétail. La graine ou semence rouge de buglosse, mêlée avec du sel, est le meilleur remède contre cette maladie, non-seulement à l’égard des brebis, mais généralement à l’égard de tout le bétail.

Quelques personnes emploient avec avantage une poignée de cendres de hêtre mêlée avec autant de sel.