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DES ABCÈS.

Les abcès sont aisés à remarquer par la tumeur ou bosse qu’ils poussent en dehors.

Remède. — En quelqu’endroit du corps que ces abcès paraissent, il faut toujours les ouvrir, pour en faire sortir toute la corruption, et distiller dans la plaie de la poix fondue avec du sel brûlé et mis en poudre ; puis donner à la brebis de la thériaque délayée dans de l’eau : elle poussera toute l’humeur maligne au-dehors, et purgera la brebis.

DE LA MALADIE DES POUMONS.

Lorsque les moutons sont attaqués de cette maladie, il faut commencer par les changer d’air et de pâturage. Sans cette précaution, les remèdes sont sans effet.

Remède. — Exprimer le suc d’une grande quantité de feuilles de pas-d’âne, et celui d’une égale quantité de feuilles et de racines de plantain. Faites-en un mélange, auquel ajoutez la quatrième partie de suc d’ail. Joignez-y ensuite :

1 livre de miel,
1 once d’anis en poudre,
1 once d’enula campana, aussi en poudre,

Donnez un demi-setier de cet apozème à chaque mouton, une fois par jour, jusqu’à parfaite guérison.

DE LA BOUCHURE.

On reconnaît assez ordinairement qu’un mouton est bouché, lorsqu’il est triste et qu’il ne mange point.