le tout en poudre, incorporez ces poudres avec
une spatule, et graissez de suite l’animal ; s’il en
est besoin, renouvelez la même opération au bout
de huit jours. Si le mal était trop invétéré, il faudrait
graisser avec de la friture de poisson, avant
que de répéter le remède ci-dessus, afin d’enlever
plus facilement les croûtes qui seraient formées.
De la BRÛLURE et de la POURRITURE
des brebis.
Si une brebis a l’œil rouge, elle est brûlée ; si l’œil est trop blanc, elle est pourrie. Outre les remèdes préservatifs généraux donnés dans le cours de cet ouvrage, et qui peuvent servir pour toutes sortes d’animaux, en voici un qui a été reconnu excellent.
Remède. — Prenez une once de foie d’antimoine cru, enveloppez-le dans un linge, mettez-le tremper dans une pinte de vin blanc ; mêlez-y huit drachmes de séné ; ajoutez-y même de la muscade, du sucre et autres épices chaudes ; car les maladies des animaux puissans viennent presque toutes du froid et de l’humidité. Laissez infuser ces drogues vingt-quatre heures, et les faites bouillir ; donnez-en un demi-setier à chaque brebis.
DES MEURTRISSURES DES CHAIRS.
Ces meurtrissures sont causées par coup ou dentures de chien. S’il n’y a point d’ouverture qui laisse cours à l’épanchement du sang qui survient,