Page:Le parfait bouvier, trésor du laboureur, 18xx.djvu/88

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[85]
 Les corrections sont expliquées en page de discussion

Remède. — Faites bouillir du son de froment ; faites fondre dedans gros comme le pouce de savon coupé menu, et faites en avaler à l’animal plein une écuelle ; s’il est nécessaire, répétez ce remède au bout de vingt-quatre heures.

De la trop grande abondance de sang des
moutons et de la chaleur.

Quand le mouton est pris de trop de sang, il se couche, quelquefois se vautre par terre, et meurt à l’instant : il faut le saigner promptement des deux veines de dessous les yeux, avec un canif que l’on enfonce et qu’on relève de biais dans les deux petites cavités dessus les yeux ; cette opération faites, donnez-lui une demi-once de foie d’antimoine dans un demiard de cidre.

Le mouton trop chargé, peut se trouver pris de chaleur, alors il faut le mouiller promptement dans l’eau fraîche, et lui faire prendre, comme nous l’avons indiqué ci-dessus, une demi-once de foie d’antimoine dans un demiard de cidre.

DE LA VÉROLE POUACRE,
ou Mauvais Museau.

On donne ce nom à des maux qui viennent à la tête ou sur le nez des bêtes à laine. Quand ces maux sont en croûte, il faut les gratter avec un couteau, sans cependant les faire beaucoup saigner, avant de les frotter avec de la graisse dont voici la recette : incorporez dans une livre de graisse de porc une once de vif-argent, jusqu’à ce qu’il soit imperceptible ; après quoi ajoutez-y :