Page:Le parfait bouvier, trésor du laboureur, 18xx.djvu/91

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
[88]

une compresse trempée dans de l’eau où l’on aura versé quelques gouttes de bonne eau-de-vie.

DE LA JAMBE ROMPUE.

Remettez-la droite ; frottez-la d’huile et de vin mêlés ensemble ; enveloppez-la d’un petit morceau de drap, autour duquel vous mettez et liez de petites éclisses. Après quoi, donnez quelques jours de repos à l’animal dans la bergerie.

DES BREBIS BOITEUSES.

Il arrive assez souvent que les brebis boitent ; ce qui leur vient, ou de lassitude, ou d’avoir eu les ongles amollis, en demeurant trop long-temps dans leur fiente. Si ce mal vient de lassitude, on ne les mènera point aux champs avec les autres. S’il leur vient d’avoir les ongles amollis, coupez-en l’extrémité, mettez dessus de la chaux vive enveloppée d’un linge, et la laissez un jour seulement ; ensuite mêlez-y du vert-de-gris, et ainsi alternativement, jusqu’à ce que les ongles soient guéris.

Autre. — On fait bouillir et produire en onguent plein une cuiller de fer de vielle huile de noix ou d’olive, et gros comme le pouce d’alun pulvérisé ; on en frotte l’ongle, après en avoir coupé tout ce qui est gâté : il s’endurcit bientôt.

DES POUX.

Pour chasser les poux et autres insectes qui tourmentent les brebis, il faut se servir de l’infusion d’une demi-livre de tabac dans quatre ou cinq pintes d’eau, à laquelle on ajoute une poignée de sel ; on en lave avec soin l’animal.