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suivans ne les faire pâturer qu’une fois. Cette diète les préserve de la contagion.

DE LA LANGUEUR.

Quand les chèvres tombent en langueur pour quelque cause que ce soit, donnez-leur à manger des joncs et des racines d’aubépine pilées et mêlées dans de l’eau de pluie, sans leur donner autre chose à boire. Si cela ne les guérit point, alors il n’y a point d’autre parti à prendre que de les vendre, ou de les tuer pour les saler.

DU VERRAT, DE LA TRUIE ET DU COCHON.

Le cochon est le plus fécond de tous les bestiaux et celui dont on tire le plus d’utilité pour les alimens. On le trouve dans tous les pays ; il est sale et gourmand, il mange de tout, n’est presque jamais rassasié, et il vole la mangeaille des autres.

On appelle verrat un cochon qui n’est point châtré ; la truie est sa femelle : on doit choisir le verrat plus carré que long, court et ramassé, ayant la tête grosse, le groin court et camus, les oreilles grandes et pendantes, les yeux petits et ardens, le cou grand et gras.

La castration peut avoir lieu à tout âge pour cet animal ; mais plus tôt elle est faite, moins elle peut devenir dangereuse. Il faut choisir un moment où la température soit douce ; les chaleurs vives et les froids rigoureux rendraient également la plaie d’une guérison difficile.