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LE ROMAN DE FAUVEL

Eu temps de la foy primitive,
508De quoi salut humain derive,
Quant Diex sainte Yglise espousee
Out et de son sanc rachatee,
Son vicare fist de saint Pere
512Et vout que fust pastour et pere
Pour gouverneir crestïenté ;
De pouer li donna plenté
Et es apostres ensement,
516Si que par lour enseignement
Le peuple revenist a voie
D’aleir en pardurable joie.
Ces apostres desciples urent
520Qui sus eulz le pouer rechurent
De tout lïer et deslïer
Et de nous a Dieu ralïer.
Les apostres evesques furent,
524Que els principaument rechurent
Le gouvernement de l’Eglise ;
Et, puis que la foi fut esprise,
Li disciple si s’espandirent
528Par tout le monde et entendirent
A bien la foi multiplïer,
Et pensoient d’estudïer
Que asseis gaïgnassent d’ames,(Fol. 6)
532Qui en paradis fussent dames.

512 Les autres mss. sauf A ont qu’il — 514 Les autres mss. sauf A ont aux ou as — 519 B Ses ; AB furent, CF eurent — 520 CEF souz — 524 Les autres mss. sauf A ont Car — Les v. 520-23 manquent dans B, les v. 521-24 dans F — 526 Les autres mss. sauf A ont puis quant — Les v. 525-26 se lisent ainsi dans E :

L’ecclesial gouvernement,
Et quant foy ot commencement.

— 531 B Qu’assez peussent gaingnier d’ames, EJ Qu’assez gaaignassent des a., CF Que a. gaignassent des a.