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Page:Le roman de la luxure, tome 2, Miss Aline, 1903.djvu/43

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nous plongeâmes encore dans toutes les luxures du plaisir charnel, autant que nous le pouvions, gênés comme nous l’étions par les vêtements et l’endroit choisi. Revenant à la charge avec plus de feu que jamais de nous rencontrer dans ma chambre solitaire, je suppliai tellement qu’elle me promit de venir la nuit suivante. Je fus obligé de me contenter de cette promesse, car j’aurais voulu qu’elle vienne cette même nuit, mais comme les passions prenaient évidemment de plus en plus possession d’elle, et comme elle devenait plus amoureuse et plus voluptueuse que jamais, je fus certain que, la nuit suivante, elle ne me désappointerait pas.

L’idée délicieuse que je verrais sans voiles ses charmes, que j’avais aperçus si souvent furtivement, me tint éloigné de mes sœurs pendant toute la journée du lendemain. Prétextant un violent mal de tête, je fus me coucher de bonne heure et pris un peu d’huile pour huiler les gonds de la serrure de la porte par où devait entrer ma maîtresse bien-aimée. Je restai longtemps éveillé et commençais à désespérer de