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Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/138

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XX

J’émerge vivante et fleurie,
De l’Atlantique au sein houleux ;
Mon beau ciel jamais ne varie,
Mes bords charmants sont populeux.
Ma tunique a des franges vertes,
Et mes épaules sont couvertes
D’une vigne exquise aux fruits lourds.
Mon front se perd dans le nuage,
Et parfois même il s’en dégage
Un plumet rouge et des bruits sourds.
Enfin, autour de moi groupées,
Émaillant le cristal des eaux.
Mes jeunes sœurs sont occupées
De chansons, de fleurs et d’oiseaux.


XXI

Je suis un point perdu des Vosges
Et n’ai pas d’autres ornements
Que les convolvulus, les sauges
Et la vigne aux noueux sarments.