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Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/252

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XII

Il est enveloppé dans son pâle suaire
Et, depuis quatre jours, scellé dans le tombeau !
Et les vers en rampant vont, lambeau par lambeau,
Demain le disséquer dans son lit funéraire…

Mais de sa vie éteinte agitant le flambeau,
L’ami l’a rallumé d’une flamme plus claire ;
Et sous l’effet divin de son électuaire
Le mort enfin surgit plus vivant et plus beau !

Il consacre à Jésus cette nouvelle vie ;
Et, jusque sur nos bords, son empreinte suivie
Dans le sol, pas à pas, est l’empreinte d’un saint.

Ressuscitez de même un jour, ô Foi perdue !
Chantez-nous l’Espérance, ô voix inentendue,
Et que l’Amour palpite encore en notre sein !