Aller au contenu

Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/32

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.


XXVII

Vraiment, il faut avoir les nerfs quelque peu fermes
Pour entendre sans peur les chiens hurler la mort ;
Pour voir avec courage, autour des grandes fermes,
Les loups se rassembler à l’heure où chacun dort.
Mais il est un tableau plus sombre, je l’avoue,
Qui s’étale parfois dans le salon prochain :
C’est… le dirai-je ?… c’est madame de La Voue
Déchirant son prochain !


XXVIII

« Ah ! nous allons manquer le train, ma chère amie !
Répète furieux l’époux qui n’en peut mais.
Depuis un bon moment a sonné la demie ;
Adieu notre billet ! nous ne l’aurons jamais !
Qu’a de commun avec le plaisir des voyages
Le temps que vous perdez
Dans ce fouillis touffu de paquets, de bagages
Où vous vous attardez ?… »
Ils manquèrent le train ! Et le soir, devant l’âtre,
Un orage éclatait plusieurs heures durant,
Hélas ! entre l’époux, Jacques-Paul de la Châtre,
Et l’épouse éplorée, Anne de Chandurant.