Aller au contenu

Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/52

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Pour attirer l’enfant, le dindon fait la roue ;
Le poulet se pavane et s’exerce à chanter ;
Le paon se montre beau de la poupe à la proue ;
Le canard veut sauter !
Mais, plus haut que ces bruits, ces efforts, ce tumulte,
Chœur discordant parfois, ensemble fanfaron,
S’élève mâle et fier le chant d’un coq adulte.
Honneur à son clairon !


LXIV

Mon âme est lourde… et la tristesse
Y répand ses grises vapeurs ;
Une peine vague m’oppresse,
Avec de dolentes torpeurs…..
Mais l’aérienne hirondelle
Soudain s’élève à l’horizon ;
Elle revient à tire-d’aile
Vers ma pauvre et vieille maison.
Ah ! je ne me sens plus songeuse,
Rien ne me fait peur à présent ;
Car, des beaux jours, la voyageuse
Est toujours le premier présent.
La voici ! rapide elle glisse…
Curieux de l’apercevoir,
Le bourgeon pourpré se déplisse…..
Salut, Printemps ! salut, Espoir !