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Page:Le sphinx au foyer Bourotte 1883.djvu/65

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LXXXIII

Quand donc s’apaisera votre humeur vagabonde ?
Nemrod, auprès de vous, n’était qu’un fainéant.
On n’a point rencontré votre pareil au monde,
Et votre successeur est encore au néant.
La simple raison veut que l’époux à l’épouse
Avec empressement consacre son loisir ;
Mais vous me préférez, je n’en suis point jalouse,
La gloire de tuer ! À chacun son plaisir.
Chien, fusil, poudre, plomb, massacres et tueries,
On le dit, et c’est vrai : voilà votre idéal.
Ah ! monsieur, qu’il est beau d’aimer les boucheries !
Tout cela vous tient lieu du bonheur conjugal.
Bon : si je l’avais su, dans de si lourdes chaînes
Mon sort ne se fût pas un seul jour engagé !…
Quoi ! vous partez encore et mes plaintes sont vaines !
Eh bien, allez chasser ! Vous êtes … enragé. »


LXXXIV

Le professeur s’écrie en courroux : « Ma science
N’est que perles devant pourceaux.
À la fin, je me trouve à bout de patience !
Ânes, vous n’êtes bons qu’à boire dans des seaux !