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Page:Le venin des vipères françaises.djvu/166

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OBSERVATION VII

Morsure de vipère. — Guérison.
(Dr Gross, de Nancy, observation recueillie par M. Moreau, interne du service. — In Revue médicale de l’Est, 1874, p 319-320.)

Le nommé Steiger, Auguste, né à Strasbourg, âgé de 35 ans, employé du chemin de fer de l’Est, entre le 16 août à l’hôpital Saint-Léon, salle Saint-Léon, lit n“ 7. Grand, blond d’une bonne santé hahituello, a fait les campagnes de Crimée, d’Italie, du Mexique et la dernière guerre. N’a jamais eu de maladie.

Le malade sc présente à l’hôpital Saint-Léon pour un œdème considérable de tout le membre supérieur droit.

Toute la main, l’avant-hras, le bras, l’aisselle, l’épaule et la partie latérale et externe du thorax, jusqu’au niveau de l’angle intérieur de l’oinoplate, sont le siège d’un fort gonflement. La peau est chaude, fortement tendue ; les ganglions lymphatiques de l’aisselle droite sont indurés et douloureu à la pression.

À la partie postérieure de l’épaule, vers l’angle inférieur de l’omoplate, rougeur érysipélateuse disparaissant sous le doigt.

En examinant attentivement le membre du malade, on voit sur la face dorsale du doigt médius, au milieu de la première phalange une petite plaie ayant un centimètre d’étendue, et tout autour, une coloration brune de la peau.

Voici ce que nous apprend Steiger :

Le 14 août, c’est-à-dire deux jours avant son admission, étant allé se promener du côté de Frouard, il aperçoit, dans un taillis une vipère qu’il frappe de son parapluie. Le reptile se retourne et le mord au doigt médius de la main droite, sur le milieu de la face dorsale de la première phalange. La main enfle de suite après l’accident ; mais le malade est encore obligé de faire une course