Page:Le venin des vipères françaises.djvu/31

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§ 2. — Action hémolytique.

Les venins en général, le venin de vipère en particulier, dissolvent les globules rouges du sang mais, fait important, mis en relief par les travaux de Flexner et Noguchi (1902), (ind. bibl. 12), il est nécessaire pour que la dissolution des globules rouges, c’est-à-dire L’hémolyse, se produise en présence du venin, que ces globules soient également en présence du sérum sanguin. Des globules rouges débarrassés de leur sérum par des lavages à l’eau physiologique ne s’hémolysent plus lorsqu’on les met en présence de venin. L’hémolyse au contraire se produit, si on restitue aux globules du sérum normal. Les auteurs expliquent ce fait en admettant la théorie émise par Ehrlich, à propos des sérums bactériolytiques. Le venin contiendrait une substance quia une grande affinité pour le globule rouge (substance intermédiaire ou ambocepteur) et qui, après s’être fixée sur ce globule, attirerait dans son intérieur une substance du sérum (complément) avec laquelle il se combinerait pour produire l’hémolyse. L’ambocepteur serait comparable à un mordant et sensibiliserait le globule à l’action de la seconde substance. Le complément ne serait autre chose que cette substance « mal définie, encore inconnue dans sa constitution chimique à la présence de laquelle on attribue cette propriété qu’ont généralement les sérums, d’exercer une influence destructive sur diverses cellules et sur certains microbes » (Bordet et Gengou, ind. bibl. 11). Cette substance, qui perd son activité lorsqu’on chauffe à