Page:Le venin des vipères françaises.djvu/38

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l’hémoglobine. Cette hypothèse est corroborée par ce fait que échidnase donne avec la teinture de gaïac la réaction des oxydases, qu’on n’obtient pas avec le venin de cobra. (Phisalix, 1902, ind. bibl. 15).

Noc (ind. bibl. 20) montre, d’antre part, que les globules rouges ne jouent aucun rôle dans la coagulation du venin et que « si l’on sépare ces globules par centrifugation du plasma, le venin coagule le plasma déglobulisé dans le même temps et avec la même intensité que le sang total. »

Pour Noc, l’incoagulabilité du sang observée avec les venins de certains serpents (Colubridés et certains Crotalinés}. serait due à une action de ces venins sur la fibrine dissoute ou plutôt sur la substance fibrinogène du sang et le phénomène de l’incoagubilité serait un cas particulier d’une action plus générale du venin, l'action protéolytique.

§ 4. — Action protéolytique.

Par action protéolytique des venins, il faut entendre une action de désintégration exercée par ces venins sur les substances albuminoïdes en solution.

Launoy montre que (ind. bibl. 17) : « 1o Si l’on fait agir à des températures de 37°, 40° ou 43° sur des substances albuminoïdes dissoutes, des solutions de venin de cobra, ou des extraits de glande venimeuse de vipère et de parotide de couleuvre, le venin désintègre la molécule albuminoïde, de telle sorte que celle-ci reste soluble après addition d’acide formique (HCOOH) et dessiccation à 105°