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et très profondes, leur conque est ornée d’une grande coquille ; elles sont supportées par des culs-de-lampe en haut relief, figurant une tête d’ange soutenue par des draperies élégamment passées dans des anneaux ; une grosse grappe de fleurs pend en dessous et termine l’ornementation.

Ici encore, comme à l’étage inférieur, une moulure fait le tour des murs à la hauteur de la naissance des cintres, et elle est interrompue par les fenêtres et les pilastres.

Au-dessus des fenêtres et portant sur les chapiteaux des pilastres, court une corniche très élevée et très saillante, qui achève de donner au monument un aspect riche et imposant. Non seulement, en effet, elle présente des modillons et de nombreuses moulures, mais elle est, en outre, coupée au-dessus de chaque baie par de grands cartouches chargés d’écussons fort intéressants à étudier.

Celui du sud représente le monogramme IHS en lettres fleuries, surmonté d’une croix et placé au-dessus d’un cœur d’où sortent trois clous de la Passion ; le tout est entouré d’une couronne d’épines. Ce monogramme suffirait à lui seul pour indiquer la place de l’autel principal.

Le deuxième cartouche, vers l’ouest, représente deux écussons accolés, timbrés d’une couronne de marquis ancien que surmonte un casque à grilles, taré de front et ayant pour cimier un mortier de premier président de Parlement ; les écussons sont posés sur un manteau de premier président. Le premier de ces écussons est aux armes de Reine de Thou, le deuxième aux armes de Jean-René de Bourgneuf, marquis de Cucé, premier président du Parlement, père et mère d’Henry de Bourgneuf, le mari de la fondatrice de la chapelle. Les de Thou portent : D’argent au sautoir de sable, au franc-quartier de gueules chargé de 2 poissons d’argent posés en fasce.