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deux tours (au sud de la place de ce nom), une tour au nord du pont Jean-Jaurès, une autre au nord de la rue de Nemours, et enfin la porte de Vilaine, protégée par la tour de Vilaine ou d'Apigné (devant le no 8 du quai Duguay-Trouin).

On perça dans cette enceinte, au XVIIe siècle, à la hauteur des nos 5 et 14 de la rue Hoche, la poterne Saint-François, qui ne tarda pas à être transformée en porte.

Les portes Jacquet, Baudrière et Aivière, ainsi que les deux poternes du quai Duguay-Trouin, se trouvèrent désormais enfermées dans l’intérieur de la nouvelle enceinte et furent abandonnées.

Les traces de cette enceinte se voient dans les cours des nos 10, 16, 18 et 22 de la rue Nantaise, — dans la cour du no 1 de la place du Bas-des-Lices, — dans les caves ou les cours des nos 5, 7, 9, 12 et 10, et à l’angle nord-ouest du no 14 de la rue de la Porte-Mordelaise (ces huit derniers numéros renferment une partie de la défense extérieure ou boulevard de la Porte-Mordelaise), — à la Porte-Mordelaise, — dans le jardin du no 5 de la rue de Juillet, — aux nos 5, 4, 6 et 18 de la rue Rallier-du-Baty, — dans la rue Leperdit (cour en contre-bas des nos 4 et 6 qui faisaient partie de l’ancien fossé), — derrière les maisons nord du Champ-Jacquet, — au sud des nos 12 à 18 (le la rue de Bertrand, — et au côté est de la cour de l’Abbaye de Saint-Georges.

RUES. — Les principales artères de la deuxième enceinte étaient :

1o Le Champ-Jacquet, la rue de la Filanderie (entre les rues d’Estrées et Châteaurenault), la rue Neuve (sous l’Hôtel de Ville actuel), la rue de la Poissonnerie ou de la Haute-Parcheminerie (rue de Rohan) ;

2o La rue aux Foulons (rue Le Bastard), la rue de la Charbonnerie (côté ouest de la place du Palais), et la rue de la Cine ou de la Cygne (qui traversait diagonalement la rue Edith-Cavell) ;

3o La place Saint-Georges et la rue des Violiers (rue Gambetta) ;

4o La rue du Puits-du-Mesnil ou de la Draperie (de la rue de l’Hermine à l’angle nord-ouest de la place du Palais) ;

5o La rue de la Haute-Baudrairie (entre la rue de Volvire et le quai de Lamartine, la rue de la Basse-Baudrairie, le vau et la place Saint-Germain les rues de Corbin et des Francs-Bourgeois ;

6o La rue d’Orléans, la rue de la Fannerie (qui traversait le Théâtre du sud-ouest au nord—est) et la rue Saint-Georges.

Le quartier de la ville ainsi enclos reçut lu nom de Ville-Neuve[1]. C’est lui qui a été le plus éprouvé par le terrible incendie de 1720 dont

  1. Bulletin de la Société Archéologique d’Ille-et-Vilaine, VI,120.