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en granit, elle correspond au rez-de-chaussée de la maison. - Au-dessus d'elle s'étend une frise en pierre blanche, ornée de modillons, de triglyphes et de gouttes ; cette frise supporte quatre pilastres doriques plus petits, surmontés d'un fronton triangulaire ; trois niches cintrées sont creusées entre les pilastres ; celle du milieu a sa conque chargée d'une grande coquille posée la charnière en haut ; elle abrite une statue de la Vierge placée à la suite d'un voeu en 1734. Les deux autres niches, un peu plus basses, présentent chacune une coquille analogue, la charnière en bas. Une petite fenêtre est percée sous la niche centrale. Cette décoration forme le premier étage du portail. - Le deuxième étage est éclairé par trois fenêtres ; celle du milieu est à demi bouchée par le fronton.

N° 16 passage des Carmélites

L'ensemble est couvert par un toit à la Mansard, soutenu par une corniche à modillons et percé d'une fenêtre à fronton triangulaire.

Les faces de la maison, aspectées sur les rues d'Antrain et Saint-Melaine, n'offrent rien de particulier. - Les Carmélites donnaient à bail les différents appartements de cette maison[1].

Après avoir examiné le portail, il n'est pas sans intérêt de jeter un coup d'oeil sur les escaliers et les galeries de la façade opposée, qui méritent d'être vus malgré leur état de délabrement ; on en trouve un croquis de Lorette dans les Souvenirs de Rennes, par M. Ducrest de Villeneuve.

Il reste à parler d'une petite chapelle du XVIIe[2], située au sud-est des constructions actuelles, dans les jardins du Séminaire, et démolie en janvier 1909, lors du percement de la nouvelle rue de la Borderie. Elle portait le nom de Saint-Charles-Borromée. Sa forme était rectangulaire, sans les bas côtés ni transepts ; son pignon ouest présentait une porte en plein

  1. Arch. dép., Carmélites, H, 23. - Min. d'André, notaire à Rennes, 17 mai 1673.
  2. Pouillé de Rennes, par le chanoine Guillotin de Corson, III, 350.