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L’ŒUVRE IGNORÉE DE L.-P. MOUILLARD

lument régulière sur des feuillets réglés, de dimension uniforme.

L’intention de Mouillard était sans doute de faire paraître son ouvrage en Amérique. N’était-ce pas le seul pays où, grâce aux bons offices de Langley et de Chanute, la presse s’intéressât à ses travaux ? En France, au contraire, l’Empire de l’Air était critiqué par les uns, oublié par les autres. Chanute traduisit en anglais — ou lit traduire — : le manuscrit qui lui était envoyé en communication, puis le retourna à l’auteur. Nous avons en effet trouvé, jointes aux manuscrits copie tels que nous les avons définis au début de notre étude, des enveloppes jaunes portant les titres des chapitres contenus, avec la mention uniforme « translated ». L’intégralité du manuscrit copie fut traduite ; exception ne doit être faite, à notre sens, que d’un court passage où Mouillard s’est attardé à décrire les ébats de deux milans en amour, et dans la marge duquel est écrit au crayon de la main de Chanute, la remarque suivante : « omit (sic) dans la traduction ».

Le manuscrit copie revint à Mouillard annoté au crayon par Chanute. Ces annotations sont du plus haut intérêt ; les unes sont en marge du texte, les autres, sur des feuillets de papier séparés ; elles montrent à quel point l’ingénieur américain sut bien se pénétrer des idées nouvelles apportées par Mouillard.

Voici quelques-unes des notes que nous avons pu déchiffrer ; elles sont en marge du texte du manuscrit copie :


Dans la Première Partie :


Page 165, à l’article Corbeaux et Milans :

En note une question de Chanute : « Les petits étaient-ils —au nid ? », suivie de la réponse de Mouillard : « Non. »