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LE VOL SANS BATTEMENT

difficiles à diriger ; que sera-ce quand on en aura quatre à soigner ? Puis, il y a la vapeur ! Jusqu’à ce que les appareils légers soient entrés dans le domaine de la pratique, il convient de s’abstenir. L’idée qui a pesé sur cette conception est le désir de voler par le calme. En adaptant à ce système des organes de direction suffisants, il est probable qu’il fonctionnerait dans l’air tranquille, mais à coup sûr, par un vent actif, il ne supporterait pas mieux le courant que ne le supporte son modèle, la libellule, malgré ce qu’on dit de cet insecte.

1871. — DAUJARD. Il a manqué à cet inventeur la vue des grands modèles. Il est difficile de tout créer. Les propulseurs sont insuffisants, et l’aéroplane est en longueur au lieu d’être en largeur. Le type qui a inspiré cette construction semble être l’insecte coléoptère. Appareil qui, pourvu d’une direction horizontale, fonctionnerait lentement dans l’air calme.

1871. — POMÈS et DE LA PAUZE. Hélicoptère actionné par un moteur à poudre. En supposant ce moteur trouvé pratiquement, on n’aurait pas pour cela la navigation aérienne. Cet appareil pourrait monter en l’air, mais ne saurait ni y stationner, ni s’y diriger.

1871. — THOMAS MOY. Appareil possible en chambre, mais impraticable en pratique. Supposons-le là-haut, par mille mètres, aux prises avec une de ces brises d’hiver qui n’ont pas moins de 25 mètres de vitesse à la seconde, et supposons que la route à suivre soit contre le vent : rien que d’y penser fait peur ! Pour résister à des courants pareils, il faut une autre rigidité que cela : pas tant de ficelles qui barrent l’air, tout comme une surface, pas de bâtis pareils, de grappins ; et surtout pas d’hélices de cette taille, qui jamais n’arriveront à tourner assez vite pour produire un travail utile dans un courant de 25 mètres. Regardez l’être