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APPAREILS AÉRIENS

créé pour se mouvoir dans de pareils courants : quelle simplicité de forme ! quelle correction de coupe !

1871. — PENAUD. Flèche animée, poussée par l’action d’un ressort en caoutchouc tordu sur une hélice. C’est plutôt un jouet qu’un appareil d’aviation.

1871. — JOBERT. Oiseau mécanique.

1872. — HUREAU DE VILLENEUVE. Même sujet.

1872. — PENAUD. Même sujet.

1872. — JOBERT. Même sujet à quatre ailes.

Ces quatre petits chefs-d’œuvre sont inspirés par les modèles que leurs auteurs ont pu étudier : les rameurs. S’ils avaient eu sous les yeux des voiliers, nul doute qu’ils auraient reproduit ce vol bien plus facile à imiter.

1874. — ARCHEMBACH. Machine difficile à comprendre : passons.

1876. — PENAUD et GAUCHOT. Il est peu commode de se former une idée sérieuse d’un appareil d’après une seule vue. Le point intéressant de cet aéroplane doit être dessous ; comment le comprendre ? Pénaud était trop fort pour faire une œuvre absolument incomplète. Ici, on ne voit presque rien : deux petits gouvernails horizontaux et un vertical ; tous trois insuffisants comme action. Les deux hélices telles qu’elles sont dessinées pourraient être supprimées. Comment part cet appareil ?

Il y aurait un petit livre bien intéressant à faire, c’est le compte rendu détaillé de tout ce qui a été produit par l’aviation, avec dessins sérieux à l’appui, coupe, plan, détails, enfin tout ce qu’il faut pour bien faire comprendre un sujet mécanique. Les archives de la Société de Navigation Aérienne doivent contenir des documents assez nombreux pour permettre de produire cet ouvrage, qui aurait entre autre utilité celle d’éviter d’inventer des appareils déjà construits.