Page:Le vol sans battement.pdf/233

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
225
APPAREILS AÉRIENS

ment impossible. Donc aucun n’a fonctionné et ne pouvait fonctionner. C’est, pour la plupart, l’imitation imparfaite de l’être qui vole. L’étendue de surface portante a frappé tous les chercheurs, mais là s’est arrêtée l’étude.

Ce que je prêche, c’est l’appareil complet muni de ses directions. C’est le voilier reproduit de la manière la plus simple possible. Les deux directions sont copiées sur l’oiseau : elles sont exactement les mêmes, par conséquent il n’y a pas d’erreur.

Le voilier vole, son imitation précise doit pouvoir voler.

L’aéroplane indiqué page 250 de l’Empire de l’Air, peut fonctionner. Si on lui joint deux organes pouvant jouer le rôle de l’annulaire de l’aile d’un oiseau, et qui ne sont pas indiqués dans la gravure faute d’espace, on aura les directions pareilles à celles qu’emploient les grands voiliers dans leur vol de parcours.

Le vol de longueur, celui que nous désirons produire est donc possible.

Je reconnais cependant que cet appareil est bien loin d’être complet. Pour arriver à la perfection du vol de lutte, il lui manque. une foule de choses :

1° La torsion possible de l’aile sur la tête de l’humérus. Mouvement impossible dans cet appareil, mais qui est presque compensé par la forte déformation qu’on peut produire dans la région de l’aile que j’ai nommée place de l’annulaire. Cette torsion destinée à produire un plan qui accroche l’air à l’extrémité de l’aile et qui produit ainsi un retard et un changement de direction horizontale, s’obtient très facilement et de beaucoup de manières différentes ; toutes bonnes du reste : l’essentiel est d’arriver à barrer l’air.

Ainsi on produit cet effet au moyen d’une simple corde cheminant dans des anneaux fixés sous l’aile, afin