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APPAREILS AÉRIENS

eux formait alors un plan relevé, allant du premier au second bambou ; place qui devenait différente de celui du reste de l’aile.

Il est clair que l’aile qui présentait ce plan de relèvement ne fendait plus aussi facilement l’air que celle qui était restée intacte ; cette aile déformée restait donc en retard sur l’autre : c’était l’effet cherché.

À l’article « Gouvernail vertical », je parle d’une autre variante de direction horizontale. Il y a cent moyens différents à employer, qui, tous produisent cet effet, hors duquel on va à peu de chose près, horizontalement, où le vent veut bien vous pousser.

2o Il manque encore à cet aéroplane, pour être complet, la flexion du coude qui existe dans le bras de l’oiseau : flexion dont il se sert à chaque instant, mais qui n’est pas cependant indispensable, comme je vais le prouver. Il y a un fin volateur qui, on peut le dire, ne se sert pas de cette flexion : c’est le martinet. On peut considérer son aile comme faite d’un seul morceau, lié au corps par une charnière. Les hirondelles ont l’aile disposée de la même façon, mais moins accentuée, puis viennent, à ce point de vue spécial, les engoulevents et les podarges.

Ce type d’aile en deux morceaux, on pourrait même dire avec justesse en un seul morceau, est infiniment plus facile à reproduire que celui de l’aile en deux parties. Le premier ne demande qu’une charnière et le second en exige deux.

Rien n’est délicat à construire comme cet organe de flexion. Dans mon deuxième essai, je m’étais permis l’aile en trois temps. J’avoue avoir eu un insuccès complet ; il était visible, à mesure que l’aéroplane s’achevait, qu’il pécherait par le manque de solidité. Aussi, à l’essai, ne tint-il pas ; ces quatre charnières jouèrent à qui mieux mieux.