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APPAREILS AÉRIENS

afin de se procurer un retard de glissement. Une simple corde courant dans de petits anneaux produit cet effet. Cette corde vient aboutir à portée des mains dont l’ouvrage presque spécial sera d’avoir à fournir à ce genre de direction. La direction verticale qui demande beaucoup plus de force devra être faite par les jambes qui sont inoccupées ; les mains auront donc relativement beaucoup de liberté.

Il va de soi que ce plan directeur n’est libre et souple que de haut en bas. Quand il n’est pas en action, il doit porter tout comme le reste de l’aile. On doit donc l’empêcher de courber en haut sous l’action de la pression de l’air. On y arrive tout simplement en laissant continuer le bâti et le filet contre lequel il viendra se plaquer ; seulement cette portion de la surface qui est un organe à part n’y est pas attaché.

Voici copie de quelques spéculations sur les dimensions à donner à cet aéroplane à grande surface, mais nullement pratique, je le répète, et les moyens de le construire.

La figure 8 représente cet appareil sous quatre allures.

1° Vent le plus violent que l’aéroplane peut supporter ; c’est la position à avoir pour résister au courant aérien. Queue nulle, complètement fermée, charge absolument à l’avant ; il faut donc pour être enlevé à cette allure, malgré la grande surface de cet appareil, un vent qu’on peut estimer à environ dix mètres de rapidité. Il est déjà dit que, au delà de cette vitesse de courant, on doit s’abstenir de toute expérimentation. Il y aurait à craindre l’effet suivant qui se produirait certainement : l’aéroplane serait enlevé, pointerait en l’air, repiquerait en avant, et si, à cet instant, la manœuvre juste n’était pas faite, la chute serait très rapide. On pourrait la parer en possédant bien le sentiment du vol ; il s’agit seule-