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LE VOL SANS BATTEMENT

ankylosé qu’il est. Ainsi, il est possible de lui faire produire toute la série de manœuvres suivantes :

Aile gauche en avant et aile droite en arrière et vice versa, à tous les développements et fermetures possibles auxquels on peut joindre le retard de mouvement de translation horizontale, soit d’un côté, soit de l’autre. Il est facile, en réfléchissant, d’entrevoir la complication de mouvements qui résulte de ces déséquilibrements et directions différentes.

La queue, elle-même, entrant complètement en action, produit des combinaisons d’effets très singuliers. Pour la rendre apte à produire ces évolutions utiles de direction, il faut lui permettre d’autres mouvements que ceux de la verticale. On y parvient très facilement au moyen d’une série de cordes minces s’attachant à chaque pointe de bambou, et se réunissant devant l’aviateur en un faisceau organisé pour le mouvoir facilement.

L’enseignement fourni par l’oiseau va assurément bien au delà de ce qui est écrit dans ces deux ouvrages [1] ; le maître-voilier n’est pas avare de leçons. Ce serait à ce point précis que devrait-être placé le chapître qui a nom « Du vol théorique » [2] ; mais en y réfléchissant mieux, en jugeant sainement l’absence complète de savoir de l’aviateur, son ignorance forcée de par le manque de sujets d’étude, en voyant avec quelle incrédulité on a accepté le vol à la voile, décrit dans l’Empire de l’Air, il semble qu’il convient de s’arrêter là.

Cette fraction de savoir du vol du planeur, dans lequel les deux pointes des ailes ont des mouvements similaires comme avancement ou recul, suffit ample-

  1. L’Empire de l’Air et le Vol sans battement.
  2. Voir l’Empire de l’Air. p. 232