Page:Le vol sans battement.pdf/348

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
340
LE VOL SANS BATTEMENT

la surface de flottaison est grande, c’est 4 mètres de longueur sur 3 mètres de largeur ; cela fait l’effet d’un grand bouclier flottant.

Au milieu de ce bateau plat est fixé un bâti puissant.

Là, j’hésite entre deux corps pour le construire : l’aluminium et le nambag (Ambatch) (herminiera) Schweinfurth.

Avec des feuilles d’aluminium de 0ᵐ03 d’épaisseur on ferait un bâti creux très solide et assez léger. Avec des troncs de nambag collés ensemble, puis le tout verni avec un vernis sec et dur comme celui des Chinois, on aurait un assemblage très fort aussi et bien léger. Là, je crois qu’il est prudent d’essayer les deux manières et de choisir la meilleure.

Ce bâti a pour mission de porter :

1° Une machine rotative excessivement simple et légère. L’aluminium est tout indiqué. Cette rotative est quelque chose comme la machine de ce genre de Wath, mais plus simple encore. Elle actionne les pattes qui sont deux barres d’acier aux bouts desquels sont les pieds palmés qui font office de rames.

2° Un réservoir à gaz comprimé.

3° L’organe dans lequel fonctionnent les barreaux d’acier pour produire les pas. C’est une douille très fortement enclavée dans le bâti, car c’est ce point qui supporte tout l’effort que produit la machine.

4° Enfin, de porter les deux bras des ailes qui sont fixés en position de vol et aux extrémités desquels sont liées par des charnières les deux grandes surfaces mobiles qui représentent les mains de l’oiseau. C’est cet organe variable de position et de courbure qui produit les deux directions qui permettent le vol des voiliers.

Reprenons donc en détail cet aéronef intéressant pour tout individu qui ne peut se livrer aux exercices relativement violents que demande l’aéroplane simple.