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LE VOL SANS BATTEMENT

reste, ici nous cherchons le moteur de ces pieds palmés.

Que nous donnerait l’électricité, si à la mode aujourd’hui ?

Rien de ce que nous désirons assurément. Les accumulateurs Renard, Demazure et ceux qu’on cherche ont précisément les propriétés contraires de ce que nous désirons. Leur action est lente, la restitution de l’électricité emmagasinée, est combinée pour pouvoir se faire en un nombre d’heures fixé, et nous voulons n’agir qu’une demi-minute ; ce n’est donc pas cela qu’il nous faut. Puis il faut songer au poids formidable de ces accumulateurs, et surtout à l’impossibilité absolue de les recharger hors du voisinage de certaines usines. Il n’y a donc pas à insister plus longtemps sur ce moteur.

Les machines à vapeur légères seraient déjà un peu mieux ce que nous désirons, mais là encore le poids intervient d’une façon désastreuse. La machine est légère assurément, mais le combustible, houille ou pétrole, et tous les accessoires sont lourds. Puis son action est encore de longue durée et il nous faut presque l’explosion.

A ce compte, les moteurs à poudre sont tout indiqués ; malheureusement, ils n’ont pas encore été trouvés pratiquement.

En leur absence, bien regrettable assurément, car là est la vraie machine que nous désirons, il ne nous reste que les gaz comprimés.

L’acide carbonique, ce gaz peu coûteux, qu’on peut se procurer dans le commerce, liquéfié dans des tubes, qui peut se produire rapidement, de toutes pièces, et donne des pressions formidables, est, faute de mieux, ce qu’il nous faut.

Il s’agit donc de pouvoir emmagasiner assez de gaz