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LE VOL SANS BATTEMENT

culé d’avance transporte les pointes des ailes de l’arrière à l’avant d’une quantité permise et décidée par l’étude. Une simple corde s’enroulant sur l’axe un nombre de fois déterminé peut produire ces deux effets. Il faudra encore y fixer l’organe qui donnera la détente, c’est-à-dire qui fera que l’émission de gaz dans la rotation sera progressif, soit 1-2-4-6-9-13-15 litres.

Il conviendrait d’adjoindre à cet appareil la direction horizontale automatique. On peut y arriver à peu de frais et de poids par le moyen que j’ai indiqué au chapitre de ce livre : « Gouvernail vertical ».

On peut résumer ainsi les évolutions que peut produire cet aéronef : enlèvement de la surface de l’eau ; élévation dans l’air qui sera réglée par le plus ou moins de transport à l’avant des pointes des ailes, puis glissement plus ou moins long, et finalement abordage de la surface liquide sous l’angle de 10 degrés environ.

C’est à peu près tout ce qu’on peut demander d’un appareil d’essai ; les évolutions s’arrêteront là, car il manque la vie qui permet de pondérer les deux directions qui font le vol plané.

La vie elle-même n’est pas absolument indispensable. On peut songer à la remplacer, ou pour dire plus juste, à la déplacer.

Si, dans cet appareil ou dans le grand aéronef, on subordonne le mouvement en avant ou en arrière des pointes des ailes à l’action d’un courant électrique, l’aéronef n’aura qu’à porter l’appareil qui produit ce mouvement ; système aussi facile à trouver que long à décrire ; c’est tout à fait du domaine de la mécanique récréative sur laquelle je n’ai pas le temps de m’appesantir ; dans ce cas, le générateur du courant pourra rester à terre. Il sera alors possible de guider de loin non seulement le départ de l’aéroplane, mais encore de le diriger