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ADIEU


Je ne voudrais pas quitter le lecteur sans lui faire mes adieux, car ma mission est finie. Je n’en sais pas davantage.

Un problème pareil use la vie d’un homme, et la mienne est finie.

Je me retire de la lutte attristé de n’avoir pas été cru.

J’ai constaté, à mon grand regret, qu’on n’a généralement pas su démêler dans ces exposés humoristiques le fond sérieux qui les recouvraient.

J’ai d’abord tout simplement écrit les choses comme je l’ai pu, n’ayant aucune ambition au titre d’écrivain. J’ai dépeint l’oiseau avec mon tempérament ; la forme en est trop souvent incorrecte et bizarre, mais le mobile était bon. Il me fallait un récit léger pour faire admettre une idée difficile à saisir, ou, qu’on me permette une comparaison vulgaire, une sauce pour faire passer un ragout indigeste.

J’avais à apprendre le vol de l’oiseau à ceux qui ne le connaissaient pas, et ils sont nombreux ; il fallu le faire revivre et évoluer devant eux. Je ne regrette aucune de mes incorrections si j’y suis parvenu.

J’étais forcé de le faire, parce que je sais qu’on ne peut s’instruire sur ce point : aucun livre ne traite de