Aller au contenu

Page:Lea - Léo Taxil, Diana Vaughan et l'Église Romaine, 1901.djvu/31

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

mort, les saints de Lucifer sont réunis à leur Dieu dans le royaume du feu éternel ; les âmes imparfaites subissent une nouvelle épreuve en passant dans le corps d’animaux ou d’hommes ; les saints d’Adonaï sont précipités dans le royaume de leur maître, l’eau, où ils existeront à l’état d’esprits jusqu’à la victoire finale de Lucifer, après laquelle ils seront anéantis. Pour l’instant, l’humanité s’est partout affranchie de la loi d’Adonaï, sauf sur la terre et dans la planète Oolis. Les anges de Lucifer, le vrai Dieu, sont appelés démons et ont les deux sexes ; les principaux sont Moloch, Belzébuth, Baal, Asmodée, l’Antéchrist, Astarté, Leviathan, Behemoth, etc. Les esprits d’Adonaï sont insexués et sont appelés maléakhs ; leurs chefs sont ceux qui ont abandonné Lucifer, notamment Michel, Gabriel, Uriel, Raphaël, etc. Un des plus malfaisants et des plus puissants est celui que les catholiques appellent la Sainte Vierge ; son nom humain, chez les Palladistes, est Mirzam ; spirituellement, elle est l’abominable Lilith, le démon des pollutions nocturnes. Jésus, fils des maléakhs Joseph et Mirzam, avait de bonnes qualités qu’il tenait de son ancêtre Belzébuth ; mais l’orgueil causa sa perte. Il trahit le vrai Dieu en signant la convention du Mont Thabor et, dès lors, il fit œuvre mauvaise. En 1995, l’Antéchrist se fera connaître ; le pape régnant, qui sera un Juif converti, abandonnera le Catholicisme pour adopter le Luciférisme. Une année de guerre, où les catholiques seront exterminés, suivra cet événement ; puis viendra la lutte céleste entre les démons de Lucifer et les maléakhs d’Adonaï, lutte qui s’achèvera par le détrônement d’Adonaï. Le vaincu sera relégué dans la planète Saturne, sous la garde des Esprits de lumière, déjà visibles en ce lieu, où ils forment les anneaux qui entourent la planète.

Il parut trois numéros mensuels du Palladium, pleins de blasphèmes qui remplissaient d’horreur les fidèles et dont l’attrait impur était encore avivé par une abondance de mystérieux détails. Tout cela n’était, cependant, que le prologue d’une adroite comédie. Le Palladium cessa de paraître et, le 1er juillet, fut remplacé par un autre périodique intitulé : Miss Diana Vaughan.