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Page:Leavitt - Protection des forêts au Canada, 1912.djvu/105

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de la Commission de la Conservation du Canada. En outre, T. W. Dwight accompagnait les investigateurs en sa qualité de représentant de la division Forestière du ministère de l’Intérieur. Il me fait plaisir d’exprimer ici ma reconnaissance envers Messieurs Gaylord et Dwight, et W. C. Bagg, forestier de Finch, Pruyn and Company, qui exploitent le bois de pulpe dans les Adirondacks, pour les opinions émises et discutées et pour les recommandations faites par eux, et dont j’ai tiré partie en préparant ce rapport.

Les investigateurs consacrèrent la semaine du 28 octobre à examiner attentivement les résultats de l’ébranchage des houppes sur un certain nombre de coupes de bois, en différents endroits des Adirondacks. Ces résultats seront discutés plus loin en ce rapport. Il convient de se rappeler que l’ébranchage effectué avant 1909 était entièrement volontaire, en partie pour diminuer le danger d’incendie, et en partie pour, améliorer l’apparence de la forêt et faciliter sa transformation en parcs Les examens qui ont été faits ont porté sur les parties des Adirondack qui sont couvertes d’épinettes. Au cours des dernières années, ce sont surtout des épinettes et des baumiers qui ont été abattus. Les pin s blancs primitifs de cette partie ont été coupés, en grande partie, depuis plusieurs années, et les jeunes, laissés lors des premiers abatages, ont été glanés à différentes reprises au cours des années dernières. Les investigateurs n’ont pas examiné la région des pins blancs qui couvrent le versant de l’est des Adirondacks. Toutefois, on ne s’attend pas à beaucoup d’objections à l’ébranchage des houppes en cette région. Ce sont les exploitants d’épinettes et de baumiers qui s’opposent le plus à l’ébranchage des houppes. On dit, par ailleurs, que les plus fortes oppositions sont formulées plutôt par les exploitants de bois de pulpe que par ceux qui abattent le bois de sciage. Il ne faut pas non plus conclure que tous ceux-ci sont opposés à la loi, car tel n’est pas le cas.

Afin de rendre compréhensible toute la situation, on a résumé ci-après les principales objections soulevées par tous ceux qui s’opposent à la loi, et ce n’est pas nécessairement un exposé de l’opinion d’un particulier quelconque.


Résumé des Objections. — Les incendies des houppes ébranchées brûlent plus profondément, avec plus de force et plus vite que ceux qui se déclarent dans les houppes non ébranchées ; l’ébranchage ne favorise pas sensiblement la décomposition des débris, et, en conséquence, il n’a aucune efficacité comme mesure préventive contre l’incendie. L’ébranchage nuit plus à la croissance des jeunes arbres présents ou futurs, et à ce qui reste des vieux arbres, que les houppes non ébranchées,