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et les profits qui en dérivent ne sont pas proportionnés aux dépenses encourues par les exploitants et les propriétaires fonciers.


Résumé des Conclusions. — Un sommaire des conclusions est donné ci-après, avant l’exposé de la discussion :

1. L’augmentation du prix du bois d’œuvre rend indispensable la protection des forêts contre l’incendie, au point de vue du marchand de bois. À mesure que la réserve de bois diminue, cette protection devient encore plus essentielle au public et surtout aux personnes et aux hommes d’affaires qui dépendent directement de la fabrication des produits forestiers.

2. Les débris de l’abatage constituent le plus grave danger d’incendie.

3. La destruction des branchages est un mode pratique et faisable de diminuer le danger d’incendie ; néanmoins, il ne vient qu’après la patrouille.

4. La méthode de destruction des branchages à suivre, en certains cas particuliers, ne peut être déterminée que par une considération spéciale de toutes les conditions environnantes. Il importe que les administrateurs jouissent d’une certaine latitude dans l’exercice de leurs fonctions.

5. Le moyen le plus efficace de réduire le danger d’incendie est de brûler les branchages, quand ce procédé est faisable au point de vue des dépenses et de la sylviculture.

6. Lorsque le brûlage des houppes ne peut se faire, pour une raison quelconque, l’ébranchage des houppes devrait être pratiqué. Une fois ce travail effectué, les moyens financiers et les considérations sylvicoles devront être examinés, pour savoir s’il faudra empiler ou éparpiller les branches, ou les laisser telles qu’elles sont. Il peut être quelquefois possible de remplacer l’ébranchage par quelques autres mesures préventives, telles que la construction de lignes garde-feux, etc.

7. L’ébranchage des houppes augmente de beaucoup la quantité des débris qui reposent sur le sol ou forment des piles absorbant et retenant l’humidité ; le temps de la décomposition est ainsi diminué d’un tiers à une moitié. Ce procédé de décomposition réduit le danger d’incendie, provenant des débris, en raison direct de sa rapidité et de son degré de perfection. Après l’ébranchage, il faudrait empiler ou éparpiller les branches, mais, par suite des dépenses qu’entraîne ce travail, la chose est considérée impraticable dans les Adirondacks. Le même obstacle se rencontre dans une grande partie de l’est du Canada, avec cette différence que le permis accordé par le gouvernement exige la destruction des branches, et qu’une réduction est donnée sur les droits à payer.