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L’INTÉGRATION DÉFINIE À L’AIDE DES FONCTIONS PRIMITIVES.
étant choisies de manière que la série obtenue soit convergente pour l’une des valeurs de la variable.
Soient

la série donnée et la série des fonctions primitives, laquelle est, par hypothèse, convergente pour une certaine valeur
.
Choisissons
assez grand, pour que l’on ait, quel que soit
positif,

;
le théorème des accroissements finis donne, si
est l’intervalle considéré,

Cette inégalité montre que la série
est uniformément convergente dans
, puisqu’elle est convergente pour
.
Évaluons le rapport
![{\displaystyle r[\mathrm {F} (x),x,x+h]={\frac {\mathrm {F} (x+h)-\mathrm {F} (x)}{h}}=\Lambda \mathrm {F} (x)}](https://wikimedia.org/api/rest_v1/media/math/render/svg/ab7b26dab283af3081cd8af46045abc2c2e21bb9)
,

.
La quantité
est inférieure en valeur absolue à
, d’après le théorème des accroissements finis, donc, si l’on fait tendre
vers zéro, l’une quelconque des limites de
ne diffère que de
au plus de la limite
de
. Puisque
est quelconque, il est ainsi démontré que
admet
pour dérivée.
Ce théorème permet aussi d’employer le principe de condensation des singularités à la construction de fonctions dérivées.
Lorsqu’une fonction dérivée est donnée par une série de fonctions dérivées non négatives, on peut prendre les fonctions primitives terme à terme à condition de choisir les constantes de manière que la série obtenue soit convergente.
Pour le démontrer, je conserve les notations précédentes, et je suppose, pour simplifier le langage, que la série
soit convergente pour l’origine de l’intervalle
considéré et que
,
, …,