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LA TOTALISATION.

peu importe puisqu’il en résulte que la fonction à totaliser est presque partout égale à dans tout .

Ainsi la totalisation permet non seulement de résoudre les problèmes A, B, C posés au Chapitre V et leurs extensions A′, B′, C′ ; mais elle permet aussi de traiter des problèmes plus larges encore comme le précédent.

À la vérité celui-ci paraît quelque peu étrange ; on ne comprend guère comment on pourrait avoir su que est partout égale à l’un des nombres dérivés de sans savoir au moins duquel il s’agit en chaque point. Aussi le lecteur se demandera peut-être s’il ne suffirait pas de savoir que la fonction finie est en tout point l’une des limites de , pour des valeurs de tendant vers zéro, pour que la connaissance de détermine à une constante près ? La réponse est négative. Remarquons en effet, avec M. Denjoy, que la fonction , page 244, a une dérivée déterminée en tout point extérieur à l’ensemble parfait et a pour nombres dérivés aux points de . La fonction , le symbole désignant la mesure de la partie de située dans , a partout les mêmes nombres dérivés que . Donc, pour chacune de ces fonctions, l’une des limites de est la fonction égale à en dehors de et nulle sur  ; on peut même dire que est l’une des limites de quand on fait tendre vers zéro par valeurs de signe déterminé ; par valeurs positives, par exemple. Et pourtant la différence de ces fonctions n’est pas constante.