Aller au contenu

Page:Lebesgue - Leçons sur l'intégration et la recherche des fonctions primitives, 1928.djvu/319

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
303
L’INTÉGRALE DE STIELTJÈS.

nous n’avons considéré que le cas où la théorie des fonctions sommables donnait un sens au second membre et nous n’avons pas fait appel à la théorie de la totalisation. Convenons maintenant d’appeler totale définie de par rapport à , l’expression

,

dans le second membre de laquelle le symbole désigne la totale définie, au sens de M. Denjoy, de la fonction supposée totalisable[1].

Ce nouveau mode de totalisation, définit en même temps la totale indéfinie de par rapport à . Ces deux totales sont obtenues comme précédemment par l’emploi répété par récurrence transfinie d’opérations analogues aux opérations A et B de la page 227 :

A1. On suppose connues des totales indéfinies de dans des intervalles tendant vers

,

La fonction , égale à dans , égale à

dans , et définie d’une manière analogue dans , est prise pour totale indéfinie de dans . On achève la détermination de la totale indéfinie dans en convenant que a, en , un saut à droite égal à

et, en , un saut à gauche égal à

.

  1. En évitant d’employer le mot intégrale à la place de totale et le symbole à la place de symbole , je suis l’exemple de M. Denjoy qui a toujours soigneusement distingué l’intégration et la totalisation dans le vocabulaire et dans les formules.

    D’autres Auteurs ont, au contraire, utilisé pour tous les cas le mot intégrale et le symbole .

    Les deux façons de faire ont des avantages et des inconvénients.