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CHAPITRE XI.
En d’autres termes,
et
tendent, pour tendant vers zéro, vers les deux limites indiquées. Et comme est différent de zéro, de ceci résulte que
tend vers . Nous ne pouvons cependant pas conclure immédiatement parce que la fonction ne prend pas toutes les valeurs de et que et peuvent donner la même valeur de ; nous pouvons dire seulement que presque en tout point , donné par une valeur de n’appartenant pas à , et pour laquelle est continue, admet pour dérivée par rapport à . Les points qui ne sont pas donnés par une valeur de grâce à la formule appartiennent à un intervalle dans lequel est constante ; l’ensemble de ces intervalles donne un ensemble fini ou dénombrable de points ; donc est de mesure nulle par rapport à , et d’ailleurs, dans ces intervalles, la dérivée de est indéterminée. D’autre part, si est point de discontinuité de , en ce point admet bien pour dérivée, d’après le calcul que nous avons fait des sauts de . Donc le théorème est entièrement démontré.
Essayons maintenant de résoudre le problème des fonctions primitives, sans assujettir la fonction , jusqu’ici supposée sommable par rapport à , à aucune condition restrictive. Nous supposons donc donnée la dérivée, partout finie, , d’une fonction inconnue , cette dérivée étant prise par rapport à une fonction à variation bornée donnée .
Il est clair que, pour la détermination de , l’intégration par rapport à sera insuffisante et qu’il faudra nous adresser à une généralisation de la totalisation, puisqu’il faut recourir à l’opération de totalisation lorsque se réduit à la fonction . Or une telle généralisation s’est présentée à nous (p. 261) ; quand nous avons décidé de prendre pour définition de l’intégrale de Stieltjès la formule
,