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Page:Lebey - Les Blasons du plaisir, 1900.djvu/13

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UN SOIR

Un soir de drame, comme faux,
Traversé d’orage splendide,
Brûlant l’un et l’autre au long flot
De ce désir qui vous dévide
Tout au long de son torrent chaud

Puis, au cœur de ce qu’il médite,
Plus fort que notre volonté,
Sa flamme ardente, d’un coup, vite.
Immense ouragan qui palpite
À l’autel de sa volupté,

D’or vivant sur sa prise, loin,
Rayonnant au noir de tes soies,
Soleil de ta peau pâle, proie
Unique, terme souverain
De ton corps et du mien qui noient