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Page:Lebey - Les Blasons du plaisir, 1900.djvu/28

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La peau douce d’un corps si beau
Évapore un charme insensé !
Voici qu’elle éclot. C’est assez.
Le reste a fermé son tombeau.

J’ignore si j’existe encor
Alors que je suis au plus haut !
Ma main retrouve son anneau
Dans le flot de tes cheveux d’or.

Te voici là. Nous voilà nous.
Tu m’as déjà donné ton cou.
Ma bouche fond contre la tienne.

Je ne veux souffrir que plus tard
J’ignore tout de ton retard.
Notre querelle est trop ancienne…