Page:Lebey - Sur une route de cyprès, 1904.djvu/13

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Le soir morne et pesant qui descend sur la ville
Répond à ma tristesse et drape aussi dans moi
Des restes de couchant où quelque vieil émoi
S’attarde sans mourir au présent qui l’exile.

Mais la nature sait que demain dans l’aurore
Elle rejettera son sommeil oublieux
Tandis que mon chemin qui se poursuit ignore
Vers quel but il s’en va sous le ciel ténébreux.