Bien entendu, je ne fis aucune allusion à cette histoire stupide de mansarde et de bicyclette. Ce n’est pas à dire que je n’y pense plus… Non, j’y pense même beaucoup trop. Mais quoi ! ce sont là de ces petites obsessions auxquelles sont sujets les mieux équilibrés d’entre nous. Lorsque Charlotte sera ma femme — dans quelques jours — je me reprendrai tout à fait.
Une seule chose m’étonne : pourquoi Charlotte me regarde-t-elle parfois avec ces yeux étranges ? Pourquoi cette tendresse subite chez celle qui me montrait jadis plutôt de l’aversion ?
Elle me dit souvent :
— Vous m’aimez, n’est-ce pas ? Mais vous m’aimez par dessus tout ? Vous êtes capable de n’importe quelle action pour me conquérir ? pour me garder ?… Ah ! comme c’est bon d’être aimée ainsi !
Et elle se jette dans mes bras en frissonnant. Et je sens, contre ma poitrine, son petit cœur qui bat, son petit cœur pervers de femme…