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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/136

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“813”

Une heure après,M. Lenormand recevait un coup de téléphone : Valenglay, le président du Conseil, le demandait au ministère de l’Intérieur.

— Quelle bonne mine vous avez, mon cher Lenormand ! Et moi qui vous croyais malade et qui n’osais pas vous déranger !

— Je ne suis pas malade, monsieur le Président.

— Alors, cette absence, c’était par bouderie ?… Toujours ce mauvais caractère.

— Que j’aie mauvais caractère, monsieur le Président, je le confesse… mais que je boude, non.

— Mais vous restez chez vous ! et Lupin en profite pour donner la clef des champs à ses amis…

— Pouvais-je l’en empêcher ?

— Comment ! mais la ruse de Lupin est grossière. Selon son procédé habituel, il a annoncé la date de l’évasion, tout le monde y a cru, un semblant de tentative a été esquissé, l’évasion ne s’est pas produite, et le lendemain, quand personne n’y pense plus, pffft, les oiseaux s’envolent.

— Monsieur le Président, dit gravement le chef de la Sûreté, Lupin dispose de moyens tels que nous ne sommes pas en mesure d’empêcher ce qu’il a décidé. L’évasion était certaine, mathématique. J’ai préféré passer la main et laisser le ridicule aux autres.

Valenglay ricana :

— Il est de fait que M. le préfet de Police, à l’heure actuelle, et que M. Weber ne doivent