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Page:Leblanc - 813, 1910.djvu/140

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“813”

inconnu, et puisque M. Kesselbach avait besoin de retrouver Pierre Leduc pour l’accomplissement de ce projet ; 2o j’aurai Arsène Lupin, puisque Arsène Lupin poursuit le même but.

— À merveille. Pierre Leduc est l’appât que vous tendez à l’ennemi.

— Et le poisson mord, monsieur le Président. Je viens de recevoir un avis par lequel on a vu tantôt un individu suspect qui rôdait autour de la petite villa que Pierre Leduc occupe sous la protection de mes deux agents secrets. Dans quatre heures, je serai sur les lieux.

— Et le troisième atout, Lenormand ?

— Monsieur le Président, il est arrivé hier à l’adresse de M. Rudolf Kesselbach une lettre que j’ai interceptée…

— Interceptée, vous allez bien.

— … que j’ai ouverte et que j’ai gardée pour moi. La voici. Elle date de deux mois. Elle est timbrée du Cap et contient ces mots :

« Mon bon Rudolf, je serai le 1er juin à Paris, et toujours aussi misérable que quand vous m’avez secouru. Mais j’espère beaucoup dans cette affaire de Pierre Leduc que je vous ai indiquée. Quelle étrange histoire ! L’avez-vous retrouvé, lui ? Où en sommes-nous ? J’ai hâte de le savoir.

« Signé : votre fidèle Steinweg. »

— Le 1er juin, continua M. Lenormand, c’est aujourd’hui. J’ai chargé un de mes inspecteurs de me dénicher ce nommé Steinweg. Je ne doute pas de la réussite.

— Moi non plus, je n’en doute pas, s’écria